4 mai 2011

Mélancolie "fanzineuse"

Près de six mois après mon déménagement, j'en suis encore à retrouver mes affaires éparpillées aux quatre coins des endroits les plus improbables. Certains ne sont pas des flèches pour s'acquitter des corvées de rangement ^^

Et, justement ce matin, afin d'y voir plus clair dans mes affaires, je suis tombé sur un lot de vieux fanzines. Mais pas n'importe lesquels : des canards amateurs tout simples N&B, bricolés d'agrafes, de photocopies et imprégnés d'une grande dose de passion qui ont fait mon bonheur une douzaine d'années auparavant. Il s'agit des fanzines dédiés à l'actualité de Serge Brussolo, un auteur qui m'a profondément marqué. J'avoue ne pas avoir été trop attiré par ses œuvres SF ou jeunesse. Ce que j'ai aimé – et aime toujours – chez cet auteur hors pair, ce sont ses thrillers. Mes lectures post-ado se sont vu bercer par des romans forts en suspens et en personnages marquant tels que Conan Lord, La fille de la nuit, Le chien de minuit, La main froide
Le plaisir m'a été donné de lire une bonne partie de sa production inscrite dans cette veine souvent pessimiste, intrigante et peuplée de mystères qui lui est propre.
Les séquelles, car il y en a eu dans mon cas, font que je n'ai jamais osé écrire une seule ligne d'un thriller. Simplement parce que ce que j'aurai pu envisager d'écrire en la matière, l'un de mes auteurs favoris s'y ait déjà penché dessus. Et avec quel talent ! D'ailleurs, les thrillers que je m'aventure à lire aujourd'hui sont souvent loin de la saveur procurée par les romans de Brussolo. Un pourvoyeur d'histoires sombres et de protagonistes écorchés vifs, que ce monsieur discret mais prolifique sait si bien mettre en scène, quelle que soit les époques.
Les fanzines de Serge Brussolo m'ont donné envie d'écrire mes propres récits, de mettre en mots les univers et thèmes qui sont en moi (un auteur ne choisit que rarement ses thèmes de prédilections, ce sont eux qui viennent à lui.) D'ailleurs aujourd'hui encore en voyant les tapuscrits nickels de l'auteur, j'en reste admiratif et honteux, vu le triste état dans lequel finissent les miens : , malmenés, raturés, réécrits…
Comme quoi, déménager et ranger a du bon parfois (quoi, souvent ?) : les trouvailles que l'on peut faire au détour d'un carton font souffler un vent de nostalgie bien agréable.


                                                   

                                                     




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